Du côté des arts
et des lettres

A travers cette page, le Centre de Référence sur les Agressions Facilitées par les Substances rend hommage aux auteur(e)s et artistes engagé(e)s dans la lutte contre la soumission chimique et plus généralement contre toute forme de violence. Merci à tous ceux et celles qui œuvrent pour une société plus sûre, égalitaire et paritaire. « L’art sauvera le monde » disait Fedor Dostoïevski. Alors poursuivons la mobilisation, ensemble.

Dans un voyage sans paroles à travers quatre espaces du quotidien, la création ÉCLIPSE du collectif Moovance donne corps à l’indicible. Ce projet ambitieux, né d’une rencontre avec Simone Média et chorégraphié par Johana Malédon, utilise la danse comme langage universel pour raconter la réalité brutale de la soumission chimique et la force de la résilience collective. Le projet est porté par Carine Loison, autrice et productrice, qui a mené des recherches approfondies sur le sujet en s’entourant d’expertes comme Leila Chaouachi du CRAFS (Centre de Recherche sur l’Action et le Fonctionnement Sociaux) pour s’assurer de refléter fidèlement la réalité vécue par les victimes. Sa démarche d’écriture était claire : raconter sans un seul mot ce que les victimes vivent et ressentent, tout en leur apportant ce soutien essentiel et en leur montrant qu’elles ne sont pas seules

La soirée de diffusion en avant-première au Carreau du Temple le 02 octobre 2025 a marqué un moment fort de ce projet. Au-delà de la projection du film, elle a accueilli une table ronde réunissant Caroline Darian, Sandrine Josso et Leila Chaouachi pour prolonger les messages portés par le film par la parole d’expertes et d’actrices du changement.

Camille Gharbi est une photographe et artiste visuelle française. Sa pratique artistique porte sur des problématiques sociales contemporaines suivies au long cours, dont les violences de genre, la justice sociale, le vivre ensemble. Son travail se construit sur un équilibre entre deux échelles : les histoires singulières et spécifiques sont articulées à l’histoire globale et collective, afin de faire émerger la construction du fait social. Entre photographie documentaire et plasticienne, sa démarche interroge l’état du monde en jouant sur la distance et l’esthétique afin de convoquer l’empathie et le sensible. Considérant l’art comme un vecteur de transformation sociale, son travail emmène vers une politisation du regard, par l’intime et le subjectif.

Son exposition "à son insu" met en lumière la banalité des crimes par soumission chimique en France et souligne la diversité des agresseurs et des types de crimes. A travers les photographies des prélèvements capillaires des victimes réalisés dans le cadre de l’étude GSC (« GHB dans la Soumission Chimique, Mythe ou Réalité ? ») du centre d’Addictovigilance de Paris, Camille met également en évidence la pluralité des victimes.
Cette galerie photo est extraite de son travail.

Important

Soumission chimique ou vulnérabilité chimique, quelle que soit la situation une victime n’est jamais responsable de son agression. C’est la loi qui le dit.

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